La fin annoncée des voitures thermiques d’ici 2035 rebondit dans les débats européens depuis un certain temps. Suite à une récente discussion sur 𝗙𝗼𝗿𝘂𝗺 (RTS – Radio Télévision Suisse), le Président de l’UPSA Vaud et membre du comité central de l’𝗔𝘂𝘁𝗼𝗺𝗼𝗯𝗶𝗹𝗲 𝗖𝗹𝘂𝗯 𝗦𝘂𝗶𝘀𝘀𝗲 (ACS) a exprimé des doutes sur la préparation de l’Europe à cet égard.
Un Objectif Ambitieux mais Nécessaire
Il est évident que l’interdiction progressive des voitures thermiques représente un engagement fort en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de transition énergétique. Toutefois, il est impératif de se demander si l’Europe est véritablement prête à relever ce challenge. Actuellement, les voitures électriques ne constituent que 3 à 4% du parc automobile total. L’autonomie des batteries et l’insuffisance des infrastructures de recharge sont encore problématiques.
Pourquoi l’Europe n’est pas prête
Les batteries modernes ne fournissent pas l’autonomie nécessaire aux usagers actuels. De plus, les infrastructures de recharge, vitales pour encourager l’adoption, sont encore en développement. Les points de recharge rapide sont nécessaires pour assurer un niveau de confiance suffisant chez les consommateurs, qui hésitent souvent à adopter des véhicules électriques par peur de manquer d’autonomie.
Les Défis à Relever
- Batteries propres et compétitives : Réduire la dépendance énergétique nécessite le développement de batteries qui utilisent des matériaux durables et sont produits localement.
- Transition équilibrée : Alors que les petites voitures électriques sont parfaites pour les villes, il est crucial de développer des solutions pour d’autres types d’utilisation sans faire appel aux infrastructures d’un autre continent, principalement la Chine.
- Soutenir l’industrie européenne : L’innovation doit être au cœur de cette transition en gardant les industries locales compétitives. Les consommateurs doivent avoir la flexibilité d’adopter l’électrique sans contrainte économique.
Les Possibilités d’Innovation
Trois facteurs essentiels doivent guider cette transition : socialement viable, technologiquement innovante et économiquement réalisable. Les constructeurs européens doivent redoubler d’efforts pour innover, tout en garantissant que les politiques et les délais restent réalistes. La transition doit également offrir des avantages pratiques et financiers aux consommateurs pour être adoptée largement.
Conclusion : Un Calendrier Réaliste
Avec un chemin à parcourir important, 2035 reste un objectif ambitieux pour la fin des voitures thermiques. Les politiques doivent alors se baser sur une adoption progressive et encourager les innovations qui facilitent cet objectif, pour que la transition soit effectivement une transformation judicieuse et intégrée.
