Starship Vol 11: Mission accomplie

Le vol test n°11 de Starship, mené par SpaceX le 13 octobre 2025, constitue une étape charnière dans le développement du système spatial de l’entreprise.

Voici les enjeux principaux :

  • C’était le dernier vol prévu pour la version Block 2 de Starship, avant la transition vers la version 3.
  • Le vol visait à tester des capacités critiques pour la réutilisation, la rentrée atmosphérique, la robustesse thermique, les ré-allumages moteurs, et les manœuvres complexes.
  • Il devait également valider des profils de vol plus agressifs ou réalistes, tout en démontrant que le système peut évoluer vers des vols orbitaux et missions lunaires.

Le véhicule utilisé :

  • Booster B15 (version Block 2), déjà utilisé lors du vol 8, remis à niveau.
  • Vaisseau supérieur Ship 38 (le dernier de cette génération) chargé de mener les expérimentations de rentrée et de déploiement simulé.

Déroulé du vol : minute par minute

Temps après décollagePhase / événementDétails & résultats
T = 0DécollageLe lancement a eu lieu de Pad 1 à Starbase, avec une séquence d’allumage des moteurs Raptor.
~ +1 minPression aérodynamique max (Max Q)Le véhicule traverse la zone de contraintes aérodynamiques les plus fortes — le système structurel est sollicité.
~ +2 min 37 sCoupure principale des moteurs du booster (MECO)Le booster se détache, la séparation entre le booster et le vaisseau a lieu, avec allumage simultané des moteurs du vaisseau (hot staging) pour poursuivre le vol.
~ +2 min 49 s et peu aprèsManœuvre boostback & trajectoire de retourLe booster entame une combustion de retour (boostback) pour se rapprocher de la zone de mer prévue pour l’atterrissage.
~ +6 min 20 sAllumage de combustion d’atterrissage (landing burn)Le booster exécute la manœuvre d’atterrissage pour ralentir et se poser dans l’eau (splashdown) dans le Golfe du Mexique.
~ +8 min 58 sCoupure des moteurs du vaisseau (SECO)Le vaisseau supérieur termine sa phase de poussée.
De + ~18 min à ~25 minDéploiement simulé de satellites8 “simulacres” de satellites Starlink sont libérés sur une trajectoire suborbitale, testant le système de déploiement.
~ +37 min 49 sRéallumage moteur en volLe vaisseau effectue une remise en service d’un ou plusieurs moteurs Raptor en haute altitude / lors de la rentrée pour tester cette capacité essentielle pour des missions lunaires ou martiennes.
~ +1 h 5 min à +1 h 6 minRentrée atmosphérique / manœuvres de contrôleLe vaisseau entre dans l’atmosphère, effectue des manœuvres (banking, ajustement via les surfaces) pour se préparer à l’atterrissage. Certaines tuiles du bouclier thermique avaient été retirées dans des zones non critiques afin de tester les limites thermiques.
~ +1 h 6 min et quelques secondesSplashdownLe vaisseau s’est posé dans l’océan Indien (zone au nord-ouest de l’Australie). Le booster avait déjà effectué son splashdown dans le Golfe du Mexique.

À noter : le vol a duré environ 1 h 6 min selon les rapports.

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Ce qui s’est bien passé / les réussites

Le vol 11 a été un succès — plusieurs objectifs cruciaux ont été atteints, renforçant la confiance dans la maturité du système :

Séparations et trajectoires maîtrisées

Les phases de séparation des étages, de transfert de poussée (hot staging) et de boostback semblent avoir été réalisées sans anomalies majeures.

Atterrissages contrôlés (splashdowns)

  • Le booster B15 a réussi à exécuter la manœuvre d’atterrissage dans le Golfe du Mexique, avec combustion finale et ralentissement contrôlé.
  • Le vaisseau supérieur, après sa rentrée atmosphérique, a abouti à un splashdown dans l’océan Indien.

Réallumage moteur en vol

La capacité à rallumer un ou plusieurs moteurs Raptor une fois en haute altitude ou proche de la rentrée est essentielle pour des profils de mission lunaires ou martiens — ce test a été validé.

Déploiement simulé de charges utiles

Les 8 simulateurs de satellites Starlink ont été libérés avec succès, démontrant que la logistique de déploiement peut s’intégrer dans le vol test.

Bouclier thermique & résistance

Les tests sur le bouclier thermique, notamment avec le retrait de certaines tuiles dans des zones non critiques, n’ont pas provoqué de sinistre majeur. Le véhicule a supporté la rentrée sans dommage critique.

Avancement de la feuille de route

Avec ce vol, SpaceX peut désormais clôturer la phase de validation du Block 2 et concentrer ses efforts sur la version 3, plus ambitieuse.

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