Tesla Model S

Tesla-Mag est ouvert à toutes les informations et toutes les opinions. Il faut pourtant se rendre à l’évidence : s’il existe de nombreux détracteurs de l’idée de voiture électrique (voir sur Tesla-Mag  » Elles roulent au charbon »  ou « Tesla bashing : l’offensive de printemps » ) les essais de Tesla(s) par des journalistes vraiment passionnés par l’automobile sont en général positifs faisant chorus avec le dernier classement publié aux US fin 2015 par Consummers Report (1ère place).

Après « L’Automobile sportive » voici de larges extraits du compte rendu de l’essai d’une P90D par « le Blog-Automobile » sous la plume de Mathieu Acthernoene.

Extrait de l’essai réalisé par Blog-automobile

Ouvrons les guillemets et commençons par la fessée: 

«  Il faut dire que mon premier contact avec ce type de véhicule (NDLR : électrique) a été plutôt difficile : l’essai d’une Nissan Leaf en 2012. Une voiture au design discutable, écolo-hypocrite (le nom, l’omniprésence du green-washing dans l’habitacle…), avec un bloc moteur avant au look inutilement complexe de bloc diesel destiné à rassurer les acheteurs sceptiques (mais si, c’est pareil…!). Elle symbolisait assez bien l’immobilisme du marché automobile actuel, l’absence d’évolutions marquantes. » 

Et pour suivre…. les douceurs :

 » Seulement au cours de l’an dernier, j’ai également eu l’occasion par trois fois d’essayer la Tesla Model S, dont la toute dernière P90D.(…).Une berline statutaire de cinq mètres de long aux performances tellement ridicules qu’il est inutile de vous les rappeler, voilà qui dénote un peu avec mon discours initial, n’est-ce pas ? Et pourtant…

Voulez vous installer la mise à jour Autopilot Tesla v7 ?

Annoncé par Elon Musk au cours du mois d’octobre dernier, la mise à jour « Autopilot » active un tas de fonctionnalités plutôt sympathiques qui transforment la voiture équipée des capteurs qui vont bien en un véhicule que je qualifierais de semi-autonome. Entre l’autosteer, l’auto lane change, l’automatic emergency steering, le side collision warning et l’autopark, difficile d’y voir clair. Décryptons tout cela ensemble.(…)

Comment ça fonctionne ? Simple : à peine désengagés de la bretelle d’accès à l’autoroute, vous tirez deux fois sur un commodo situé à gauche du volant et ne touchez plus à rien. Le régulateur adaptatif se charge de freiner l’auto si la voiture qui vous précède se rapproche trop, et vous pouvez doubler celle-ci par le simple enclenchement de votre clignotant (ndlr : en gardant obligatoirement les mains sur le volant ! sinon une alarme se déclenche et le dépassement auto-piloté est « refusé »). La direction, elle, est assurée par un suivi des lignes. La voiture est même capable de manœuvrer en cas d’urgence dans le cas où un autre usager de la route vous fait une crasse. Si vous désirez reprendre le contrôle, il vous suffit d’appuyer sur le bouton situé au bout de cette même molette ou de bouger légèrement le volant. (ou d’effleurer la pédale de frein) Simple, vous dis-je.

Seulement cette avalanche de technologie n’est pas encore entièrement au point : après tout il ne s’agit que de bêtes capteurs qui vont vous assister dans votre conduite et non d’un système autonome complet à l’image d’une Google car. Ainsi lors d’une forte pluie, la Tesla a vite eu du mal à suivre le tracé de la route… Il faut dire que nous avions nous-même du mal à distinguer les lignes peintes au sol. Pareil dans le cas extrême où nous avons essayé de prendre une sortie d’autoroute avec virage à 90°, sans les mains. Le système s’en sort plutôt bien, mais il continue un peu trop sur sa lancée. Bien sûr, tout ceci sort du cadre d’une utilisation par défaut, ne tentez pas de reproduire cela avec la votre (si vous pleurez quand je dis ça, c’est normal, c’est fait exprès).(ndlr: à noter que Tesla compile les infos relevées par les 100 000 véhicules qui l’utilisent déjà et fait en conséquence de leur analyse des mises à jour régulières du système pour l’améliorer, mises à jour importées gratuitement par Internet comme pour un smartphone.)

Et le plaisir de conduite dans tout ça ?

Depuis le début de cet article, je mets un point d’honneur à ne pas parler des accélérations fulgurantes des modèles Tesla, de la qualité de la direction entièrement électronique ou encore de l’agilité de la voiture malgré son poids pachydermique de plus de deux tonnes (…oups, c’est maintenant fait !) car tout ceci est selon moi gommé par une chose primordiale : le confort.

Et par confort, je n’entends pas le taux de fermeté des suspensions ou la capacité des sièges à vous envelopper, mais bien de ce que commence à représenter cette voiture (et cette marque) : la possibilité de mettre un album de son choix sur un système Hi-Fi constamment raccordé à internet à faible volume (car il n’y a aucun boucan moteur à couvrir) et de discuter en toute confiance avec le conducteur lors d’un long trajet, rassurés par le fait que l’électronique fait office de troisième copilote dans notre veille de l’écosystème autoroutier.

Mais ne vous en faites pas : si cette Tesla m’a fait réaliser que le plaisir de conduite sur route ouverte c’est justement bien souvent de ne pas conduire, je continuerais d’apprécier la conduite en Caterham sur circuit, ou en Lotus à flanc de montagne.

Quel avenir pour l’autopilot ?

Si j’ai quelque peu délaissé l’actualité automobile, je continue de suivre avec assiduité les aventures d’Elon Musk au pays des constructeurs historiques. Sûrement car il me plaît de voir un trouble-fête pousser aussi fortement l’idée de la voiture « du futur » qu’on nous promet depuis que l’on est môme. L’Autopilot est une brique comme une autre de cette stratégie, un premier pas pour favoriser l’adoption des voitures autonomes chez le grand public. Son principal intérêt est de nous rassurer lorsque nous mettons littéralement notre vie entre « les mains » de l’électronique.

Demain je ne veux plus avoir à subir la conduite au quotidien, dans la mesure où il est aujourd’hui difficile d’en tirer un quelconque plaisir (d’autant plus en ville).

Après-demain, j’espère appeler une voiture qui passera seule me chercher, tout simplement car je n’en posséderais plus une moi-même. »

Cher Mathieu il vous reste à faire un essai à flanc de montagne. J’attends vos commentaires avec curiosité. Moi, c’est déjà fait et même sur la neige. Comme conducteur du dimanche que je suis, eh bien je n’en reviens pas encore ! Pour un essai sur circuit c’est programmé pour bientôt. Je vous dirai tout ! 

Lire également :  Voiture électrique : le concurrent principal de Tesla simplifie la recharge

Oup’s j’oubliais: certes ma Tesla ne me cherche pas encore devant chez moi mais je m’amuse quand même déjà à la faire circuler avec mon smartphone (ça fonctionne sous Androïd ou IOS)  pour la garer. Un vrai plaisir de gosse avec sa petite voiture télécommandée. Je ne vous raconte même pas la tête de mes petits enfants: « Papou, moi aussi ! ». 

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7 commentaires

  1. Oui ce blog en général est très sympa. La fin de l’article soulève quelques « trucs » qui agacent et il a raison. L’absence de rangements dans l’habitacle est vraiment agaçant pour une voiture dite « familiale »… même avec la console centrale c’est limite. Il manque juste des espaces dans les portières et des poches derrières les sièges avant ! C’est pas le Pérou quand même… Autre détail, l’impossibilité de mettre un attelage, non pas pour tirer une caravane, mais pour mettre un porte vélo par exemple, ou une petite remorque… et enfin, la banquette 2/3, 1/3 est pour moi d’un autre temps… on attend à ce niveau des sièges indépendants bien plus pratiques…
    J’ai eu également l’occasion de tester une TMS, à deux reprises, formidable vraiment, j’ai adoré. Mais ces petits détails me gênent pour le quotidien, je sais bien que ce n’est pas grand chose et que les qualités de la voiture peuvent gommer tout ça, mais quand même… c’est dommage car ce n’est vraiment pas grand chose, surtout pour les rangements intérieurs et l’attelage…

    1. Comme quoi il faut de tout pour faire un monde (nouveau !). Personnellement je suis ravi de l’absence de rangements dans les portes. Cette voiture est tellement confortable sans le bruit du moteur que les bruits parasites s’entendent beaucoup plus. Et tout ce qui traine habituellement dans les rangements des portes y contribuerait sûrement me privant de la sérénité que j’apprécie tant. Pour la console centrale elle accueille le sac à mains (parfois volumineux). Mais d’accord pour l’absence de poches au dos des sièges avant ! C’est pratique pour y mettre un jouet ou un doudou par exemple et d’accord aussi pour la banquette 2/3, 1/3 comme pour l’accrochage d’un accoudoir au milieu des sièges arrières. Il est parfaitement adapté mais sa mise en place est juste antédiluvienne !!

      1. Oui d’accord pour les bruits parasites, je n’y avais pas pensé… On va dire que cette voiture serait parfaite sans rangements dans les portières, mais avec des poches derrières les sièges avant, les sièges arrières indépendants et la possibilité de monter un attelage ! !

  2. À l’essai j’ai eu le meme feeling, pas de rangement…. Maintenant que j’en possède une, je trouve que c’est un plus…. Pas de traineries dans l’auto, look épuré…

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