Le chemin vers la généralisation des Systèmes de Conduite Automatisée (ADS) en Europe et au-delà vient de s’éclaircir de manière significative. Des nouvelles encourageantes nous parviennent de Tokyo, où la Task Force ADS de la CEE-ONU (UNECE) a annoncé l’achèvement des dispositions administratives pour sa future réglementation sur les ADS. Cet accomplissement, qui inclut le point crucial de la reconnaissance mutuelle, est un catalyseur majeur pour l’adoption rapide des véhicules autonomes.
Un cadre administratif complet et harmonisé
La réunion de la Task Force ADS à Tokyo a marqué la finalisation des exigences administratives qui soutiendront la future Réglementation Mondiale Technique (GTR) et la nouvelle Réglementation des Nations Unies (UN Regulation) sur les Systèmes de Conduite Automatisée.
- Finalisation des Dispositions Administratives : Ce jalon signifie que les autorités réglementaires mondiales ont établi un accord solide sur la manière dont les ADS seront homologués, certifiés et surveillés une fois sur la route.
- Le Rôle Clé de la Reconnaissance Mutuelle : L’intégration de la reconnaissance mutuelle est particulièrement percutante. Ce mécanisme permettra à une homologation de type obtenue dans un État membre de l’UNECE (comme un pays de l’Union Européenne) d’être acceptée par d’autres, accélérant considérablement l’introduction de nouvelles technologies sur plusieurs marchés sans nécessiter des processus d’approbation redondants.
ADS et ADAS : Vers des transitions plus fluides
Au-delà des aspects administratifs, la Task Force a également progressé sur des propositions techniques visant à optimiser l’interaction entre les différents niveaux de systèmes d’assistance.
- Nouvelles Propositions pour les Transitions ADS-ADAS : De nouvelles propositions visant à rendre les transitions entre les systèmes de conduite automatisée (ADS) et les Systèmes Avancés d’Aide à la Conduite (ADAS) plus sûres et plus transparentes sont sur les rails. Ces propositions seront présentées au Groupe de Travail sur les Véhicules Automatisés et Connectés (GRVA) en janvier 2026.
- Amélioration de la Sécurité : L’objectif est de définir clairement les rôles et les responsabilités du conducteur et du système pendant ces phases critiques (passages du niveau 2 à 3, par exemple), une préoccupation majeure pour la sécurité routière.
🇳🇱 Le Supervised FSD de RDW et le déploiement en Europe
Ce progrès réglementaire de l’UNECE a des répercussions directes et immédiates sur les décisions nationales.
La confirmation de ce cadre harmonisé renforce la voie pour la décision très attendue de la RDW (Autorité néerlandaise de la route) concernant le système de conduite semi-autonome de niveau 2+ « Supervised FSD ».
- Décision RDW en Février 2026 : La RDW, souvent choisie comme autorité d’homologation de référence en Europe, est attendue pour rendre sa décision en février 2026. La finalisation des dispositions administratives par l’UNECE, en particulier la reconnaissance mutuelle, élimine une grande partie de l’incertitude réglementaire pour la RDW.
- Déploiement Potentiel Rapide dans l’UE : Si la RDW accorde son approbation pour ce système, l’existence d’un cadre de reconnaissance mutuelle finalisé ouvre la porte à un déploiement rapide dans les autres États membres de l’Union Européenne. Une fois l’approbation de type néerlandaise accordée, les constructeurs pourront théoriquement étendre leur offre à travers le continent bien plus vite qu’auparavant.
💡 Conclusion : Le compte à rebours est lancé
L’aboutissement des travaux de la Task Force ADS de Tokyo est un signal fort : la normalisation internationale de la conduite autonome est en très bonne voie. Avec des dispositions administratives claires et le mécanisme de reconnaissance mutuelle prêt à l’emploi, l’industrie automobile dispose désormais de la clarté nécessaire pour accélérer l’introduction des véhicules autonomes de manière sécurisée et harmonisée sur le marché européen.
Le début de l’année 2026 sera un moment crucial, avec la réunion du GRVA en janvier et la décision de la RDW en février, qui pourraient bien marquer le véritable coup d’envoi de l’ère de la conduite automatisée en Europe.
