Rouler dans Paris est une expérience que des millions de citadins vivent chaque jour, entre embouteillages, stationnements impossibles et trajets souvent stressants. Mais qu’en est-il lorsqu’on choisit un véhicule aussi atypique qu’une Citroën Ami pour affronter le quotidien parisien ? Julien, trentenaire installé dans la capitale, a fait ce pari il y a deux ans. Il a accepté de partager avec Tesla Mag son retour d’expérience, riche en anecdotes drôles, en situations improbables et en petits plaisirs urbains qu’offre ce microcube électrique devenu son allié à 45 km/h.
Le choix de l’Ami : entre coup de cœur et coup de folie
Quand Julien découvre la Citroën Ami pour la première fois, il pense d’abord à un gadget. Une petite boîte carrée, à mi-chemin entre une voiture et une trottinette électrique. Pourtant, derrière ce design minimaliste, il entrevoit une promesse : en finir avec la galère du métro bondé, des tickets toujours perdus, et des scooters électriques trop chers.
« Je cherchais une solution simple, pas trop chère, pour circuler dans Paris. Quand j’ai vu l’Ami, j’ai eu l’impression de tomber sur un jouet grandeur nature. Alors j’ai craqué. »
Le prix joue en sa faveur : pas besoin de casser son PEL pour l’acquérir. Et surtout, il peut la conduire avec son simple permis B, comme une voiture classique.
Anecdote n°1 : le premier rendez-vous amoureux
Son premier grand test social arrive très vite : un rendez-vous amoureux.
Julien décide d’aller chercher sa conquête du soir dans son Ami flambant neuve. Mais la réaction est inattendue :
— « On dirait une machine à laver avec des roues ! » lâche-t-elle en entrant.
Plutôt qu’un froid, la remarque déclenche un fou rire. Le trajet devient une expérience unique : la musique d’ambiance sur son enceinte Bluetooth, la sensation d’être dans un jouet Kinder grandeur nature, et surtout… la proximité. Car dans une Ami, l’intimité est garantie.
« Finalement, c’était le premier rendez-vous où je n’ai pas eu à chercher un sujet de conversation. La voiture faisait tout le boulot. »
Vivre Paris à 45 km/h
Conduire une Ami, c’est apprendre une nouvelle philosophie de la route. Avec une vitesse limitée à 45 km/h, Julien admet qu’il s’est parfois senti « largué » dans le flot de la circulation.
Mais rapidement, il découvre un autre rapport au temps. Là où les automobilistes s’énervent au feu rouge, klaxonnent dans les bouchons ou cherchent désespérément une place, lui prend les choses avec humour.
« J’ai compris que je n’avais plus besoin de stresser. L’Ami impose son rythme. Les scooters me doublent, les bus me dépassent… mais moi, j’ai toujours un sourire en coin. »
Anecdote n°2 : la revanche sur les embouteillages
Un matin de pluie, coincé boulevard Saint-Germain, Julien se rend compte d’un détail amusant : sa voiture est minuscule. Résultat : il réussit à se glisser entre un camion de livraison et une borne Vélib’. Le chauffeur du camion, hilare, lui crie :
— « Mais c’est une voiture ou une trottinette ton truc ? »
Julien hausse les épaules et continue sa route, fier comme jamais.
Les voisins jaloux
L’un des avantages majeurs de l’Ami reste le stationnement. Dans une ville où chaque mètre carré est convoité, Julien a pris l’habitude de se garer dans des interstices où aucune autre voiture ne pourrait entrer.
« Je me gare devant chez moi, entre deux containers à verre, ou même en bataille perpendiculaire. Les voisins sont jaloux. »
Un jour, un conducteur de BMW X5 lui lance :
— « Ça compte comme une vraie voiture, ton jouet ? »
— « Oui, sauf que moi je peux encore me garer dans Paris », rétorque Julien, sourire aux lèvres.
L’Ami, star des réseaux sociaux
Julien découvre aussi que rouler en Ami attire l’attention. Des touristes le photographient, des enfants montrent du doigt en riant, et certains passants viennent lui poser des questions.
Un épisode marquant : le jour où il a tenté de ramener un frigo acheté chez Ikea. Impossible de le faire rentrer à l’intérieur, évidemment. Mais avec l’aide des vendeurs, le carton finit attaché sur le toit.
« J’avais l’air d’un escargot géant sur le périphérique. Les gens me filmaient. J’ai fini en vidéo virale sur TikTok. »
Le quotidien : économie et liberté
En deux ans, Julien a calculé ses économies. Avec une autonomie d’environ 70 km par charge et un coût énergétique dérisoire, son budget mobilité a fondu.
- Pas d’essence, juste une prise électrique à la maison.
- Pas de vignette Crit’Air problématique : l’Ami est 100 % électrique.
- Pas de galère de stationnement : sa taille compacte est une bénédiction.
« Avant, je dépensais une fortune en carburant et PV de stationnement. Aujourd’hui, je roule quasiment gratuitement. »
Les limites de l’expérience
Bien sûr, l’Ami n’est pas parfaite. Julien admet :
- Les montées sont un cauchemar : « J’ai déjà vu un joggeur me doubler à Montmartre. »
- Pas de coffre : les courses se font au compte-gouttes.
- Le confort est rudimentaire : « On est plus près du camping-car que de la berline. »
Mais ces petits désagréments font partie du charme.
Anecdote n°3 : la pluie, ennemi juré
Un soir d’orage, Julien découvre une autre limite : l’étanchéité. De petites infiltrations d’eau par les portières le forcent à rouler avec un parapluie… à l’intérieur.
« Les gens pensaient que je faisais une performance artistique. Moi, j’essayais juste de sauver mon pantalon. »
L’Ami comme symbole de la mobilité urbaine
Au-delà des anecdotes, Julien est convaincu que l’Ami est une réponse concrète aux défis de la mobilité urbaine.
- Elle désengorge les transports en commun.
- Elle occupe moins d’espace qu’une voiture classique.
- Elle rend l’électrique accessible à un plus grand nombre.
« On se moque de moi parfois, mais je suis persuadé que l’Ami est une pionnière. Dans 10 ans, beaucoup de citadins auront un véhicule de ce type. »
Anecdote n°4 : le contrôle de police
Un matin, Julien se fait arrêter par une patrouille. Les policiers, intrigués, lui demandent :
— « Monsieur, c’est légal de rouler avec ça sur le périphérique ? »
Après quelques vérifications, tout est en règle. Mais avant de le laisser partir, un agent avoue :
— « Je crois que mon fils en a une en Lego. »
Conclusion : un style de vie assumé
Après deux ans, Julien ne regrette rien. Certes, l’Ami n’a pas le confort d’une berline ni la puissance d’une Tesla Model 3, mais elle a transformé son quotidien.
Chaque trajet devient une histoire à raconter. Chaque stationnement est une petite victoire. Chaque regard amusé est une reconnaissance implicite de son choix audacieux.
« L’Ami, ce n’est pas une voiture, c’est un état d’esprit. On roule lentement, mais on vit plus intensément. »
Mot de Tesla Mag
À travers le témoignage de Julien, on perçoit bien la dualité de la Citroën Ami : à la fois objet de curiosité et solution de mobilité durable. Si certains la voient comme un gadget, d’autres y trouvent un allié précieux dans la jungle urbaine. Une chose est sûre : elle fait parler, elle fait sourire, et elle incarne une certaine idée de la liberté en ville.
