Bienvenue sur Tesla Magazine : nous allons vous expliquer comment Macron compte rendre accessible la voiture électrique via un leasing pour une centaine d’euros par mois. L’objectif est à la fois écologique, en remplaçant des véhicules polluants par des véhicules décarbonés, et de renforcer le pouvoir d’achat, en réduisant l’impact du prix des carburants dans le budget de ces foyers. Mais la mise en œuvre d’une telle promesse est moins aisée qu’il n’y paraît…

De quoi s’agit-il exactement ?

Il ne s’agit pas de subventionner l’ensemble des achats de voitures électriques, comme peuvent l’être le bonus écologique ou la prime à la conversion. La mesure est une action plus ciblée pour permettre à 100 000 foyers modestes par an d’acquérir une voiture électrique en payant un loyer de location avec des mensualités encadrées.

Il faudra cependant attendre de voir qui seront les partenaires et/ou les constructeurs qui pourront permettre d’accéder à cette offre, et sur quels modèles de véhicules électriques, pour juger de l’attrait de la proposition. Les conditions des contrats seront aussi à étudier attentivement, pour que la mesure ne finisse pas par apporter plus de problèmes que de solutions à ces automobilistes.

Derrière la promesse, de multiples freins

Sous conditions de ressources

Interrogé sur le sujet, Emmanuel Macron a indiqué sur le plateau de France Inter : « Il faut un tiers garant ». Il souhaite notamment que ce tiers garant soit la Caisse des Dépôts. Ce leasing se fera « sous conditions de ressources ». « C’est cela que l’on va définir et concerter, parce que l’on ne va pas payer un leasing à des ménages qui ont les moyens », a-t-il pointé.

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« Jusqu’à un certain niveau de revenus vous serez éligible à un certain dispositif, qui permet de prendre en compte votre reste à charge, qui par exemple, quand vous êtes un couple qui touche le SMIC ou un peu plus fait que vous ne pouvez pas, malgré les aides, acheter un véhicule électrique parce que vous avez un reste à charge qui va être de 12, 13 ou 15 000 euros . Donc, soit les captives automobiles soit la Caisse des Dépôts, on va créer un système qui va lier les deux, et qui va vous permettre d’être éligible à ce « guichet », et qui vous permettra sous conditions de ressources d’avoir accès à ce véhicule pour 80 euros, 90 euros par mois », a poursuivi le président.

Les Français sont-ils prêts à passer à l’électrique ?

Le parc automobile français est vieillissant, et les ménages les plus modestes conservent généralement le plus longtemps possible leur véhicule thermique. Il s’agit le plus souvent de voitures, dont les émissions de CO2 peuvent être élevées, et qui sont (ou seront prochainement) visées par les restrictions d’accès aux grandes villes. De plus, la proposition de Macron va dans le sens des rapports du GIEC, en aidant la transition écologique vers des véhicules non émetteurs de gaz à effet de serre. De quoi séduire !

Si la démarche est honorable d’aider ces ménages à passer à des véhicules non polluants, elle risque toutefois de se retrouver confrontée à la réalité du terrain. En effet, beaucoup d’automobilistes ne sont pas prêts à passer au véhicule électrique. Si le principal blocage concerne le prix des véhicules, les contraintes de la recharge existent bien.

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Il faudrait que soit lancé un plan d’investissement très onéreux pour l’installation de nombreuses bornes de recharge, notamment dans les banlieues défavorisées proches des villes, pour permettre d’accompagner cette transition.

Vers « la voiture électrique pour tous » ?  

Avec le contexte actuel de difficultés d’approvisionnement et de prix des matières premières en hausse, il est difficile d’imaginer que cette révolution de l’industrie automobile puisse se faire à l’échelle de tout le territoire français, et même de l’Europe entière, aussi rapidement que souhaitée. En outre, même si l’offre de véhicules électriques s’étend, elle ne répond pas complètement aux aspirations des clients.

Ceux-ci privilégient toujours les motorisations thermiques électrifiées, même si la part de l’électrique augmente. Les infrastructures progressent, mais ne sont toujours pas suffisantes pour accueillir un parc automobile tourné vers le 100 % électrique… Quant à la production électrique, nécessaire pour alimenter un parc automobile tout électrique, elle fait toujours débat !

L’une des propositions phares de Macron pour la transition écologique s’annonce donc compliquée à honorer dans l’état actuel des choses.

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