Afin de lutter contre la hausse vertigineuse du coût de l’énergie, le gouvernement allemand est parvenu à un accord sur un plan d’allègement énergétique qui pourrait atteindre 200 milliards d’euros. Lors d’une conférence de presse pour proposer ce qu’il a appelé un « bouclier de défense », le chancelier Olaf Scholz a déclaré que « les prix doivent baisser« . Le monde des affaires, les économistes et les écologistes ont applaudi cette initiative, qui vise principalement à réduire le coût de l’essence, mais ils ont prévenu que les subventions ne devaient pas éliminer les incitations à réduire la consommation d’énergie.

Crise énergétique : l’Allemagne se mobilise

Afin de s’attaquer à ce qu’ils appellent la cause sous-jacente du problème, à savoir la dépendance de la nation aux combustibles fossiles, les services publics et les organisations non gouvernementales (ONG) ont appelé à une mise en œuvre plus rapide des sources d’énergie renouvelables.

Olaf Scholz, le chancelier allemand, a déclaré que le gouvernement allait mettre en place un « bouclier de défense » d’un volume pouvant atteindre 200 milliards d’euros pour amortir l’impact des prix élevés de l’énergie sur les consommateurs et les entreprises jusqu’en 2024. Le « Fonds de stabilisation économique« , qui a été initialement créé pour soutenir l’économie pendant la pandémie, sera la source de financement de ce paquet.

Il donne à l’Allemagne la possibilité d’emprunter jusqu’à 200 milliards d’euros, qui seront utilisés pour financer le « frein au prix du gaz » (pour plus d’informations à ce sujet, voir ci-dessous), aider les entreprises importatrices de gaz comme Uniper, SEFE et VNG qui ont connu des difficultés en raison des prix d’approvisionnement élevés, et fournir « des mesures de soutien supplémentaires aux entreprises qui connaissent des difficultés en raison de la guerre. »

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L’administration n’a fourni aucune explication concernant la proportion des fonds disponibles qui serait allouée à chacune des actions proposées. M. Scholz a déclaré que le gouvernement abandonnerait la taxe proposée sur l’essence et fournirait plutôt une aide directe aux importateurs qui ont du mal à joindre les deux bouts. L’administration attendait les conseils d’une commission d’experts sur la meilleure façon d’appliquer les subventions pour réduire le prix de l’essence, et ces propositions devaient arriver vers la mi-octobre.

Robert Habeck, ministre canadien de l’économie et du climat, a déclaré que le coût élevé actuel de l’énergie constituait un risque pour la cohésion sociale du pays. « La crise énergétique porte atteinte à la paix sociale, et nous nous employons à la contrer« , a déclaré M. Habeck, ajoutant que le plan d’aide apporterait un soutien non bureaucratique aux citoyens ainsi qu’aux entreprises. « Nous nous efforçons de contrecarrer ce phénomène« , a déclaré M. Habeck.

La hausse des prix de l’énergie et l’inflation exercent une pression sur les résidents et les économies du continent. Cette pression se fait sentir sur tout le continent. Les économistes s’inquiètent du fait que l’Allemagne pourrait bientôt entrer dans une période de contraction économique. L’administration a jusqu’à présent présenté de nombreux programmes d’aide à la population.

Cette mesure a été controversée, mais elle a également entraîné une baisse des prix de l’essence et du diesel, et a permis de payer un abonnement aux transports publics nationaux qui coûtait neuf euros par mois pendant l’été. La montée en flèche du coût de l’énergie a largement contribué au niveau record de dix pour cent d’inflation des prix à la consommation enregistré en septembre.

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Christian Lindner, ministre allemand des finances, a déclaré que son pays « utilisait son artillerie économique dans ce conflit énergétique« . Il a poursuivi en disant que le « bouclier de défense » permettrait au pays de gagner du temps afin d’évoluer vers une nouvelle normalité après la crise. Selon M. Lindner, l’administration profitera de cette période pour accélérer l’installation d’énergies renouvelables.

Plan énergétique allemand : le gouvernement fédéral à la manœuvre

Le « frein aux prix de l’électricité ».

En septembre dernier, le gouvernement a pris la décision de mettre en place un nouveau mécanisme destiné à freiner l’augmentation constante du coût de l’électricité. Ils ont depuis donné quelques détails supplémentaires, notamment une consommation dite « de base » verra son prix subventionné, ce qui bénéficiera tant aux consommateurs individuels qu’aux petites et moyennes entreprises (PME).

Le prix de l’électricité pour le client final sur la facture d’électricité est un élément qui doit être abaissé, et il doit également être découplé des tarifs élevés qui sont observés sur le marché de gros.

Le « frein au prix du gaz ».

De manière analogue à celle du frein au prix de l’électricité, le gouvernement entend mettre en œuvre des mesures qui atténueront l’effet de la hausse des coûts du gaz sur les clients individuels. Cette mesure ne divulgue aucune information, mais elle montre qu’il existe des similitudes avec les plans du marché de l’électricité.

« Les prix (au moins pour une partie de la consommation) seront amenés à un niveau qui protège les foyers individuels et les entreprises de charges excessives« , selon le plan.

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Entre-temps, le gouvernement s’efforce de faire en sorte qu’il y ait toujours une incitation à réduire sa consommation de gaz. D’ici à la mi-octobre, une commission d’experts va donner des idées sur la manière dont la réduction du prix du gaz devrait être conçue. L’argent qui est évalué à deux cents milliards d’euros sera utilisé pour payer cette mesure.


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F.A.Q.

FAQ Borne de recharge

Si l’objectif immédiat de l’Allemagne est d’augmenter sa capacité d’importation directe de GNL, son objectif à long terme est de réduire sa consommation de gaz naturel et d’atteindre la neutralité carbone de son économie d’ici 2045. La nécessité urgente de décarboniser le système électrique et celle de réduire les importations de gaz en provenance de Russie constituent un exercice d’équilibre délicat pour le gouvernement, qui doit être réalisé afin d’éviter une crise.

Cet hiver, plus de 35 millions de personnes en Europe n’auront pas les moyens de maintenir le chauffage dans leur logement.

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