Avec l’annonce officielle d’une quatrième usine à Dunkerque, la France confirme sa position de leader dans l’industrie de la batterie, seulement surpassée par l’Allemagne. D’ici la fin de la décennie, selon Standard & Poors Ratings Services, les gigafactories françaises pourraient atteindre 170 GWh de capacité de production, équiper 3,4 millions de véhicules et tripler la production nationale.
Le boom des gigafactories en France
Le paysage des gigafactories en France est en pleine expansion, en particulier dans la région des Hauts-de-France, qui est devenue un centre névralgique pour cette industrie en croissance. Selon une carte des projets et usines actuelles présentée par Les Échos, la production de batteries pour véhicules électriques est en plein essor, prévoyant une capacité de 38 GWh d’ici 2025, suffisante pour alimenter entre 750 000 et 800 000 véhicules. C’est plus que la production de voitures électriques prévue en France à cette échéance, qui est de 600 000.
Liste exhaustive des Gigafactories Européennes
Voici une liste des principaux projets de gigafactories en Europe, classés par capacité prévue en GWh, et indiquant s’ils sont déjà existants, en projet ou avec une ouverture prévue en 2023 ou après 2023 :
Projets de 10 GWh et plus :
- Freyr (Mo i Rana), Norvège
Capacité prévue : 250 GWh
Statut : En projet - Northvolt (Skelleftea), Suède
Capacité prévue : 100 GWh
Statut : En projet - Beyonder (Rogaland), Norvège
Capacité prévue : 40 GWh
Statut : En projet - Morrow (Agder), Norvège
Capacité prévue : 10 GWh
Statut : En projet - Envision AESC (Sunderland), Royaume-Uni
Capacité prévue : Non spécifiée
Statut : En projet, ouverture prévue après 2023 - Dunkerque (France)
Capacité prévue : Non spécifiée
Statut : En projet, ouverture prévue après 2023 - ProLogium (Heide) (Salzgitter), Allemagne
Capacité prévue : Non spécifiée
Statut : En projet, ouverture prévue après 2023 - Verkor (Grenoble), France
Capacité prévue : Non spécifiée
Statut : En projet, ouverture prévue après 2023 - Northvolt PowerCo (Västerås), Suède
Capacité prévue : Non spécifiée
Statut : En projet, ouverture prévue après 2023
Projets de moins de 10 GWh :
- O Rosatom (Kaliningrad), Russie
- Microvast (Ludwigfelde), Allemagne
- Tesla (Grünheide), Allemagne
- LG-Chem (Wroclaw), Pologne
- ACC (Douvrin), France
- Svolt (Überherrn), Allemagne
- Svolt (Lauchhammer), Allemagne
- Magna Energy Storage (Horni Sucha), République tchèque
- Envision AESC (Douai), France
- CATL Farasis (Erfurt) (Bitterfeld-Holfen), Allemagne
- CATL (Debrecen), Hongrie
- ACC (Kaiserslautern), Allemagne
- InoBat (Bratislava), Slovaquie
- SK Innovation (Ivancsa et Komarom), Hongrie
- Samsung (Göd), Hongrie
- Elevenes (Subotica), Serbie
- Italvolt (Scarmagno), Italie
- ACC (Termoli), Italie
- Phi4Tech (Noblejas), Espagne
- Envision AESC (Navalmoral de la Mata), Espagne
- PowerCo (Sagunt), Espagne
Le besoin croissant en Europe
D’après les estimations, les besoins en batteries en Europe devraient atteindre 850 GWh d’ici 2035. « Nous sommes au début de l’histoire des batteries », a déclaré Benoit Lemaignan, CEO et fondateur de Verkor, signalant que la croissance attendue est juste au coin de la rue.
Cependant, l’accent est mis non seulement sur la production de batteries, mais également sur la création d’un écosystème complet qui comprend le recyclage et la production de cathodes. Eramet et Orano, en partenariat avec le chinois XTC, travaillent à la production de composants à partir de batteries recyclées, un pas important vers la circularité de l’industrie.
Le rôle de BeLink Solutions
Dans cette transition, des entreprises comme BeLink Solutions apportent leur expertise en innovation et production de composants et de systèmes électroniques. Elles sont déjà pleinement engagées dans l’électromobilité et sont prêtes à soutenir les acteurs clés de l’industrie. En ce qui concerne les systèmes de gestion des batteries (BMS), l’électronique de puissance, les infrastructures de recharge et la télémétrie, leur savoir-faire sera un atout précieux.
L’Europe : un paysage en expansion
L’Europe dans son ensemble connaît une montée en flèche des projets de gigafactories. De la Norvège à l’Espagne, en passant par l’Allemagne et le Royaume-Uni, de nombreuses usines sont en projet ou déjà en construction. Par exemple, Northvolt en Suède prévoit une capacité de 100 GWh, tandis que Tesla à Grünheide, en Allemagne, est l’un des projets les plus médiatisés. D’autre part, des entreprises telles que CATL, Samsung et LG-Chem sont également en train de s’installer en Europe, apportant leur expertise mondiale.
Des défis à relever
Cependant, malgré ces avancées prometteuses, l’Europe a encore du chemin à parcourir pour atteindre son objectif de 850 GWh. En outre, le défi de la décarbonisation de la production de batteries et la dépendance de l’Europe envers les matériaux importés, tels que le lithium et le cobalt, sont des obstacles à surmonter.
En somme, bien que les gigafactories en Europe soient encore à leurs débuts, l’expansion rapide de cette industrie est une promesse pour un avenir électrique plus vert. Cependant, pour y parvenir, une approche intégrée qui embrasse la durabilité, l’innovation et l’engagement de tous les acteurs de l’écosystème est essentielle.