Fin septembre 2021, c’est le nouveau projet de loi de finances 2022 (PLF) qui a fait parler de lui. En effet, 50 milliards d’euros ont été consentis pour le ministère de la transition écologique, un budget historique. Ce PLF fait suite au plan de relance mis en œuvre par le gouvernement, suite à la crise sanitaire. Vous êtes un peu perdu ? On fait le point pour vous !

50 milliards d’euros : un effort inédit pour la transition écologique  

En hausse de 3% (+1,5 milliard d’euros) par rapport à 2021, le budget du ministère de la Transition écologique va atteindre près de 50 milliards d’euros en 2022 hors plan de relance (49,9 milliards d’euros précisément), un niveau qualifié d' »historique » par le cabinet de la ministre, Barbara Pompili. « On n’a jamais autant investi pour la transition écologique, qui figure dans les cinq premiers budgets de l’État », insiste-t-on. Depuis le début du quinquennat, il aura progressé de « 20 %« . À ce montant de près de 50 milliards s’ajoutent les 30 milliards d’euros du plan de relance dont » 70% seront engagés fin 2021″, assure le ministère.

La hausse du budget concerne notamment la transition écologique, hors énergies renouvelables (+13%), le logement (+7%) et les transports (+3%). Le logement va mobiliser 17,1 milliards d’euros dont 13,1 milliards pour les aides et l’accès au logement, 2,7 milliards pour l’hébergement d’urgence et 1,3 milliard pour l’urbanisme (voir notre article), la transition écologique – énergie, climat (dont Ma Prime Rénov’ qui voit son financement pérennisé dans ce budget 2022), biodiversité, prévention des risques… – 15,9 milliards, les mobilités 8 milliards dont 6,9 milliards pour les infrastructures, les services et les opérateurs de transports, et les autres dépenses (régimes spéciaux de retraite, masse salariale, recherche) 8,8 milliards.

PLF 2022 : 8 Md€ de budget pour les mobilités 

Afin d’amener l’écologie à devenir partie prenante de nos vies, notamment en développement des mobilités vertes, des mesures ont été mises en œuvre par le Gouvernement. Ce, afin d’améliorer les infrastructures de transport et de favoriser les mobilités propres qui touchent tous les types de transports, individuels comme collectifs, afin d’avoir un impact positif pour le plus grand nombre d’utilisateurs. On compte donc : 

  • 100 M€ pour déployer les installations de recharge pour véhicules électriques en 2021-2022 sur les autoroutes et routes nationales, avec l’objectif d’atteindre 100 000 points de recharge ouverts au public
  • 300 M€ supplémentaires pour les petites lignes ferroviaires en 2021-2022, avec l’objectif d’avoir rénové 1 500 km de lignes d’ici la fin du quinquennat

Bornes électriques 

Le Gouvernement s’est fixé un objectif ambitieux de déploiement des installations de recharge pour véhicules électriques (IRVE). Les obligations s’appliquant aux nouvelles conventions de concession autoroutières ont ainsi été renforcées par la loi d’orientation des mobilités. Pour accompagner le déploiement des bornes de recharges sur les aires de service du réseau routier national, une enveloppe de 100 M€ est prévue par le plan de relance en 2021 et 2022. Une aide pourra ainsi être accordée aux porteurs de projets réalisant des investissements pour des IRVE sur le réseau routier national concédé et non concédé, soit plus de 430 aires au total.

Verdissement des ports 

175 M€ du plan de relance sont consacrés au verdissement des ports, pour des projets visant à accélérer leur transition écologique et énergétique et accompagner la décarbonation de l’économie : report modal vers le fer et le fleuve pour le pré et post acheminement des marchandises dans les ports, électrification des quais pour réduire la pollution de l’air générée par les navires, diversification de l’offre en énergies propres, modernisation des infrastructures. 

Petites lignes de demain

Afin de remettre à niveau le réseau des 9 000 km de petites lignes ferroviaires dans la décennie à venir, le Gouvernement a engagé avec SNCF Réseau et les Régions volontaires un plan de revitalisation : au 1er juin 2021, près de 6500 km de lignes sont  concernées, à travers 8 protocoles d’accord signés ou adoptés par les assemblées régionales pour un montant de 5 Md€. Le budget annuel correspondant sur les crédits du ministère des Transports est passé de 60 M€ entre 2015 et 2018 à plus de 180 M€ en 2021. Le plan de relance contribue à cet effort à hauteur de 300 M€ sur la période 2020-2022.

Trains de nuit 

Le Gouvernement agit pour redynamiser l’offre de trains de nuit qui était en voie de disparition. À court terme, la relance de deux lignes de nuit est envisagée : Paris-Nice (mai 2021) et Paris-Tarbes (mi-décembre 2021). Une enveloppe de 100 M€ est consacrée à cette relance, afin d’investir dans la rénovation du matériel roulant (69 M€) et les installations de maintenance et en gare (31 M€). Le déficit d’exploitation de ces lignes va par ailleurs être financé à hauteur de 22 M€ par an par l’État.

Un avion plus vert 

Le verdissement du transport aérien nécessite l’accélération de la transition écologique sur tous les segments de l’aviation civile. Cette transformation environnementale passe par un effort accru de recherche et développement, dans un contexte économique et commercial encore précaire pour la filière. Face à ces enjeux majeurs, le Gouvernement a prévu un plan de soutien massif à la R&D aéronautique, doté de 1,5 Md€ sur la période 2020-2022.

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sources : 

Lire également :  Voitures électriques: vers une explosion des prix?

Projet de loi de finances nº 4482 pour 2022 (assemblee-nationale.fr)

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