Bob Lutz casse une fois encore Tesla et les voitures électriques pendant que La France devient le premier pays européen à dépasser la barre des 100 000 «véhicules zéro émission» en circulation.

Ce bon vieux Bob Lutz, chantre égaré depuis des années de la mobilité traditionnelle alimente une fois encore les colonnes des médias outre atlantique. Ce fervent supporter de Trump vient d’accorder un entretien au magazine Times au cours duquel il taille une nouvelle fois un costume trois pièces à Tesla et à la mobilité électrique.

Il affirme que Tesla produit des voitures en perdant de l’argent et que de toutes façons produire des véhicules électriques coûte plus cher que ce que les consommateurs sont disposés à payer pour les acheter.

Il en conclut que jamais la mobilité électrique ne sera la solution industrielle du futur et que le gouvernement Trump serait bien avisé de modifier maintenant les règles relatives aux limites de pollution des voitures pour que les constructeurs automobiles dont il est l’ardent avocat puisse se développer et créer ainsi (dixit) des dizaines de milliers de nouveaux emplois.

Comme le rappelle opportunément Eletreck.co ce cher Bob Lutz a quand même conduit le secteur automobile américain au bord d’une faillite il y a quelques années dont il n’a été sauvé qu’à l’aide des dollars gouvernementaux qu’il reproche à Tesla d’avoir touché lors de son développement.

Alors disons le tout net. Tout cela est faux mais malheureusement produit quand même son petit effet bien délétère amplifié par les majors du pétrole et des constructeurs américains pour lesquels « comme les consommateurs ne veulent pas des VE il n’y a aucune raison d’en construire à bas prix » et…comme ils restent chers peu de consommateurs en achèteront. La boucle est bouclée mais pas la bouche de Bob Lutz et c’est bien dommage.

Lire également :  La France intensifie ses efforts pour promouvoir la mobilité électrique avec un investissement supplémentaire de 200 millions d'euros

La marge dégagée sur chaque Tesla est de 20%. Les pertes enregistrées depuis la création de la compagnie sont principalement dues au secteur Recherche et Développement sans lequel les S, X ou future 3 n’existeraient pas. Bien sûr Tesla mange beaucoup de cash mais les analystes estiment que la rentabilité sera atteinte en 2020 soit en moins de dix ans pour une industrie nouvelle pour un marché naissant.

Comme le déclare M Lutz « comment des gens intelligents peuvent ils encore croire au succès des VE et de Tesla ? ». La réponse est limpide : En étant juste un peu moins bête que lui seulement. Et visiblement nous sommes nombreux dans ce cas : la valorisation de Tesla est aujourd’hui équivalente à celle de Ford !

En France c’est un record européen. L’Hexagone a franchi le seuil symbolique des 100.000 immatriculations de véhicules 100% électriques (hors modèles hybrides, donc).

«La France devient ainsi le premier pays européen à atteindre un tel parc de véhicules zéro émission», se félicite Avere-France, l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique dans un communiqué publié vendredi 24 mars. Depuis début 2017, le marché des voitures particulières et véhicules utilitaires électriques «affiche une forte progression (+24%) avec près de 7000 immatriculations».

Il faut cependant savoir raison garder. Ces ventes représentent seulement…0,25% du parc automobile total, selon les derniers chiffres du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA).

Alors 350.000 véhicules à l’horizon 2020?

Sponsorisées par l’État, avec un «super bonus» pouvant atteindre 10.000 euros pour la mise au rebut d’un vieux diesel, les voitures électriques bénéficient actuellement d’un intérêt plus fort des consommateurs. En particulier grâce à la sur-médiatisation de Tesla qui a rendu crédible l’idée d’une électro mobilité débarrassée de l’anxiété de la recharge mais aussi depuis l’apparition de nouveaux modèles européens à l’autonomie augmentée, comme la Zoé de Renault qui représente plus de 70% du marché et qui peut désormais rouler 300 kilomètres entre deux recharges ou la nouvelle E-Golf. Rouler en VE devient sympathique.

Lire également :  Le point sur le déploiement électrique au quatrième trimestre 2022 en France

D’après une enquête Ipsos, Avere-France et Mobivia Groupe de septembre 2016 sur «les Français et la mobilité électrique», 35% des automobilistes se disent prêts à passer à l’électrique. L’étude révèle également que, pour 2 personnes interrogées sur 5, dans ces nouvelles conditions d’autonomie, la voiture électrique est une bonne solution à leurs besoins quotidiens de mobilité.

«La mobilité électrique n’est qu’au début de sa croissance», d’après Joseph Beretta, son président qui déclare espérer 350 000 VE en France en 2020.. «L’accompagnement des pouvoirs publics est une condition essentielle» pour «poursuivre la conversion d’une partie du parc automobile français vers l’électrique». «À l’approche de l’élection présidentielle, l’association plaide pour «une politique claire vis-à-vis de la filière électro mobile pour les cinq prochaines années

Puisse t il avoir plus d’échos que les divagations de M Lutz car pour l’instant rien dans les engagements de nos candidats à la direction de notre Etat n’en apporte une quelconque confirmation.

(Avec AFP)

A lire également

2 Commentaires

  1. Lutz est un dinosaure d’un autre époque et quand on l’entend encourager Trump de baisser les restrictions de pollution pour les constructeurs on voit bien qu’il n’aime pas assez ses enfants pour s’inquiéter du monde dans lequel ces imbéciles nous laissent…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *