Voiture autonome

Les véhicules autonomes peuvent permettre d’offrir à tous et notamment enfants, personnes âgées ou handicapées, un moyen de transport abordable, sûr et durable. C’est pourquoi l’UITP (Union internationale des transports publics) a fait une étude sur ce sujet en Janvier 2017. Nous allons donc essayer de comprendre comment les véhicules autonomes peuvent révolutionner notre système de transports urbains et ce que l’on doit faire pour que cela ne tourne pas au fiasco. 

UNE NOUVELLE CHANCE POUR LE SYSTÈME DE TRANSPORT PUBLIC

L’arrivée des véhicules autonomes dans les villes peut permettre de développer des villes plus accessibles à toute la population, plus respectueuses de l’environnement avec moins d’embouteillages et tout simplement plus agréables. Mais elles peuvent également faire tout le contraire : augmenter les embouteillages avec encore plus de voitures sur les routes et de pollution dans l’air. Nous allons voir pourquoi.

C’est donc notamment aux autorités publiques de faire le nécessaire pour les intégrer de la bonne manière au réseau de transport afin d’améliorer les conditions de vie en ville.

VERS 80% DE VOITURES EN MOINS DANS LES VILLES ?

Plusieurs études de centres de recherches reconnus dont le MIT concordent à dire qu’il serait possible d’avoir jusqu’à 80% de voitures en moins dans les villes tout en emmenant tout le monde à leurs destinations. Comment cela est-il possible ?

En réalité, les véhicules autonomes ne seraient pas la principale raison de cela, ils n’en seraient qu’un outil. En effet, la principale solution pour désengorger nos villes de ses milliers de véhicules reste les transports en commun, qui optimisent l’espace en transportant beaucoup de personnes de manière très efficace.

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Cependant, les véhicules autonomes ont tout de même un rôle à jouer. Comme le montre l’infographie ci-dessus, ils pourraient servir à compléter le réseau de transports publics en transportant les passagers vers les stations de métro ou en étant disponibles à la location comme les vélos, ce qui éviterait à tout le monde d’avoir un véhicule personnel. Il est également nécessaire de promouvoir les déplacements à vélo ou à pied.

Cependant, pour que cela marche, il faut que les villes et les autorités acceptent le déploiement des véhicules autonomes, ce qui semble être un obstacle très important. Autrement, ceux-ci, qui sont d’ores et déjà prêts technologiquement parlant, ne pourront pas aider pour le changement fondamental du transport urbain.

Il existe déjà des navettes autonomes dans des villes comme Sion et Lyon qui permettent de transporter des passagers mais cela ressemble, pour l’instant plus à des tests pour savoir si les navettes peuvent se mêler aux transports déjà existants et aux piétons.

Il sera alors intéressant de regarder comment le déploiement des véhicules autonomes continue.

COMMENT LES VÉHICULES AUTONOMES PEUVENT AMÉLIORER LE TRANSPORT EN VILLE ?

Tout d’abord, le fait de pouvoir/devoir insérer un nouveau mode de transport dans les villes est l’occasion de repenser tout notre réseau de transport et ainsi d’en imaginer un nouveau qui réponde aux plus de critères possibles, et notamment la lutte contre le réchauffement climatique.

Les voitures autonomes peuvent directement être une possibilité pour la préservation de l’environnement. En effet, les véhicules autonomes sont, pour une grande majorité, électriques ce qui permet d’éviter la pollution locale.

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Cela peut également limiter l’émission des gaz à effet de serre en fonction de la manière dont est construit le véhicule et de la production d’électricité qui sert à le faire avancer (un véhicule électrique n’est pas tout à fait propre surtout si l’électricité vient par exemple de mines à charbon).

Mais la principale manière pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre grâce aux véhicules autonomes seraient de faire comme l’infographie précédente le disait : s’en servir pour mettre en place un système de taxis partagés pour ainsi limiter grandement le nombre de véhicules en circulation.

En plus de diminuer directement la pollution, ce serait une manière de pouvoir limiter la place urbaine dédiée aux voitures (50% à Paris) entre les parkings et les routes. Il serait alors possible de se servir de cet espace pour d’autres choses : logement, verdure, agriculture…

Les véhicules autonomes permettraient également d’avoir des solutions de transport plus inclusives. En effet, tout le monde aurait accès aux mêmes transports, y compris les enfants, personnes âgées ou handicapées, car il n’y aurait alors plus besoin de permis dans un cas de véhicules entièrement autonomes.

DES MENACES ET DES RETOURS DE BÂTON POSSIBLES

Tout d’abord, pour que ce nouveau réseau de transports publics soit possible, il faut de lourds investissements du secteur public pour pouvoir modifier les infrastructures, ce qui peut être un obstacle. Ensuite, les autorités publiques, après avoir investi perdraient du pouvoir sur les transports urbains. En effet, les taxis autonomes, par exemple, seraient aux mains de firmes privées. Il faudrait donc d’abord passer ces deux obstacles.

Mais, il faut surtout se concentrer sur la possibilité que tout aille de travers avec le déploiement de véhicules autonomes. En effet, si dans un cas idéal, cela diminue de 80% le nombre de véhicules en circulation et donc les embouteillages et la pollution, il existe également une alternative où cela renforce ces problèmes.

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Pour éviter cela, il faut un changement de mentalités. En effet, il faudrait que les gens acceptent de partager tous leurs trajets dans des taxis autonomes, ce qui constitue un grand changement.

Sinon, les voitures autonomes risquent de faire des trajets à vide, ou des trajets avec un seul passager travaillant dans son véhicule, préférant ainsi ce mode de transport aux transports publics partagés. Cela augmenterait donc grandement le trafic.

Enfin, des véhicules autonomes pourraient être en concurrence avec le vélo ou la marche à pied, ce qui n’est pas du tout une bonne chose. En effet, les personnes pouvant se déplacer sans aucun effort seraient attirés alors que le vélo (électrique ou non) et la marche à pied sont les deux modes de déplacement qui sont les plus respectueux de l’environnement.

UN RÊVE OU UNE RÉELLE SOLUTION

Je pense que c’est ici à chacun d’avoir sa propre opinion sur la faisabilité de ce nouveau réseau de transports. Il faut cependant être conscient qu’à toutes les échelles il faudra des efforts, du simple citoyen au gouvernement en passant par les autorités locales, pour pouvoir se rapprocher le plus possible de l’idéal décrit dans cette étude de l’UITP.

Sinon, les véhicules autonomes ne seront alors qu’une technologie de plus dans notre vie, qui comme beaucoup d’autres n’est pas profitable à la survie de la planète.

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