Philipp Senoner

Dans un événement soudain et dévastateur, l’usine d’Alpitronic, reconnue pour sa position de leader dans la fabrication de bornes de recharge rapide pour véhicules électriques, a été ravagée par un incendie. Cet incident soulève des questions cruciales sur l’impact à court et à long terme sur l’infrastructure de recharge électrique et la confiance des consommateurs dans la technologie des VE.

Qu’est-ce qui s’est passé ?

Dans la journée du 7 mai, un incendie a éclaté dans l’usine d’Alpitronic située à Bolzano, provoquant de graves dégâts matériels. Les flammes ont été visibles de loin, attirant l’attention des médias locaux et internationaux. Les services d’urgence ont réagi promptement, mais la complexité de l’incendie a rendu les opérations de secours particulièrement difficiles.


Entretien avec Philipp Senoner, PDG d’alpitronic

Suite à cet événement, nous avons eu l’occasion de poser quelques questions à Philipp Senoner, PDG et l’un des quatre fondateurs d’Alpitronic pour faire le point sur cet incident. La discussion couvre la réaction immédiate à l’incident, son impact sur les opérations, la diffusion rapide de l’information de nos jours et l’avenir du marché des véhicules électriques (VE). Cette conversation offre un aperçu approfondi de la façon dont Alpitronic a navigué dans cette épreuve et continue de progresser dans l’industrie des VE.


Armand Taïeb : Bonjour Philipp. Pouvez-vous vous présenter et expliquer votre rôle chez Alpitronic ?

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Philipp Senoner : Bonjour, je m’appelle Philipp Senoner. Je suis l’un des quatre fondateurs d’Alpitronic et le PDG de l’entreprise. Enchanté de vous rencontrer.

Armand Taïeb : Enchanté également. Pouvez-vous nous donner une explication détaillée de la situation actuelle concernant l’incendie ?

Philipp Senoner : Oui, nous avons eu un incident d’incendie il y a environ trois semaines dans l’une de nos installations ici à Bolzano. Cela s’est produit pendant des travaux de construction dans une zone vide que nous préparions pour une expansion. Malheureusement, quelque chose a mal tourné. Le bâtiment est un ancien entrepôt de pommes, vieux de plus de 50 ans, avec un matériau isolant très inflammable. Pendant les travaux, ce matériau a pris feu, provoquant l’incendie.

Armand Taïeb : Quelle a été votre réaction immédiate après avoir vu les images de l’incendie ?

Philipp Senoner : J’étais dans le bâtiment où l’incendie s’est déclaré, en réunion avec un partenaire externe, lorsque l’alarme incendie s’est déclenchée. Nous avons évacué et en descendant les escaliers, j’ai vu une grande colonne de fumée monter. Il était clair que c’était un incendie majeur. Heureusement, personne n’a été blessé, et comme la zone était vide, notre production n’a pas été affectée. C’était un grand incendie, mais nous avons eu de la chance qu’il n’ait pas eu d’impact significatif sur nos opérations. L’assurance couvre les dommages matériels, donc bien qu’il y ait du travail administratif et de reconstruction à faire, nos opérations continuent normalement.

Armand Taïeb : Parmi vos partenaires et clients, vous avez dû recevoir beaucoup de réactions. Quel a été le message le plus incroyable que vous ayez reçu ?

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Philipp Senoner : Oui, nous avons reçu de nombreux messages. Il est difficile de dire lequel était le plus incroyable, mais c’était incroyable de voir à quelle vitesse l’information circule aujourd’hui. Par exemple, lorsque les premiers pompiers sont arrivés, j’avais déjà un appel d’un client. L’un de nos voisins ne s’est même pas rendu compte qu’il y avait un incendie chez Alpitronic jusqu’à ce que son fils, qui est en Ouganda, lui envoie un message à ce sujet. Cela montre à quel point les nouvelles se propagent rapidement de nos jours.

Armand Taïeb : Certaines personnes opposées aux véhicules électriques ont utilisé ces images pour suggérer que les VE brûlaient. Étiez-vous au courant de cela et comment réagissez-vous ?

Philipp Senoner : Je n’étais pas au courant, mais j’ai entendu quelques commentaires étranges. Même les autorités locales sont venues quelques jours après l’incendie pour demander où étaient les batteries, ce que nous n’avions pas dans cette zone—elle était vide. Cet incident montre à quel point l’information peut se propager rapidement, mais parfois de manière inexacte.

Armand Taïeb : Après cet événement, quel est votre principal objectif ?

Philipp Senoner : Notre principal objectif est de garantir que les affaires continuent normalement. Le plus important est que personne n’ait été blessé. Ces incidents sont malheureux, mais nous avançons sans changer nos plans concernant nos projets ou nos opérations.

Armand Taïeb : En tant qu’acteur clé sur le marché des VE, quelle est votre perspective sur l’état actuel du marché des véhicules électriques ?

Philipp Senoner : Le rythme d’adoption des VE varie selon les pays. L’Italie a récemment lancé un appel d’offres public pour les VE, tandis que l’Allemagne a supprimé les subventions brusquement l’année dernière. La France continue de pousser le marché avec des subventions. Ce rythme variable est temporaire. À mesure que les VE deviennent moins chers et plus abordables, atteignant les prix des véhicules à moteur à combustion interne, nous verrons une augmentation significative de l’adoption des VE.

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Armand Taïeb : Merci beaucoup, Philipp. C’était très instructif.

Philipp Senoner : Merci. Ce fut un plaisir. Bonne journée. Au revoir.

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