Lex Hoefsloot et Olaf Bongwald à proximité de la LightYear 0 Source : Lightyear

L’idée d’une voiture solaire fait rêver : un véhicule qui n’a jamais besoin d’être rechargé ou d’être rempli de carburant, une voiture qui fonctionne en toute autonomie. Cependant, il est à craindre que cela ne devienne jamais une réalité, du moins pas avec une voiture respectant les normes de sécurité. Ce qui existe déjà, c’est une voiture électrique traditionnelle avec une batterie, à laquelle on ajoute des cellules photovoltaïques sur la carrosserie pour augmenter légèrement l’autonomie. C’est ce que proposait la Lightyear 0, une création d’ingénieurs néerlandais. Aujourd’hui, Lightyear annonce un nouveau modèle, la Lightyear 2.

La Lightyear 0 : le début du projet

La Lightyear 0 visait à combiner un poids très bien contenu et un aérodynamisme record grâce à une carrosserie longue queue, largement couverte de panneaux solaires. Les ingénieurs qui ont conçu cette voiture ont une expérience reconnue, ayant plusieurs fois remporté le World Solar Challenge.

Cependant, concevoir une voiture de compétition est très différent de concevoir une voiture de série, homologuée pour la route. De plus, Lightyear n’étant pas une entreprise industrielle, elle ne possédait aucun outil de production. Elle a donc fait appel à la société finlandaise Valmet, mais le budget n’a pas suivi.

Le prix de vente de la Lightyear 0 s’élevait à 250 000 €, ce qui est plus cher qu’une Tesla Model S Plaid, référence en matière de performances, ou qu’une Mercedes-Maybach S 680 V12, summum du luxe. Une Renault Megane E-Tech, plus performante et mieux construite que la Lightyear 0, coûtait moins d’un cinquième de ce prix. Par conséquent, les clients ne se sont pas bousculés et l’aventure de la Lightyear 0 a pris fin en moins d’un mois.

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L’arrivée de la Lightyear 2 : une nouvelle tentative

Malgré les échecs précédents, Lightyear n’a pas abandonné et annonce un nouveau modèle : la Lightyear 2. Il s’agit également d’une voiture électrique avec une autonomie prolongée par des panneaux solaires, mais proposée à un tarif bien plus compétitif de 40 000 €, soit moins qu’une Volkswagen ID.3.

Il reste encore des questions en suspens, comme le lieu de fabrication de ce futur modèle. Cela pourrait encore être chez Valmet, mais les ouvriers finlandais exigent de bons salaires. De plus, si la Lightyear 0 était légère, c’est parce qu’elle avait une carrosserie en plastique renforcé de fibre de carbone. La Lightyear 2 sera nécessairement plus lourde, et sans usine, le futur constructeur n’aura pas de contrôle direct sur ses coûts de production.

Cependant, Arval, filiale de BNP-Paribas, croit en ce projet et a annoncé son intention d’acquérir 10 000 Lightyear 2 dès qu’elles seront disponibles, probablement fin 2025. La présentation complète de la voiture est prévue pour cet été, mais l’équation industrielle sera la plus difficile à résoudre. Une production sous-traitée à des entreprises chinoises n’est probablement pas à exclure.

L’autonomie de la Lightyear 2

L’autonomie annoncée pour la Lightyear 2 est de 800 km, dont environ 70 km (au plus chaud de l’été, avec la voiture idéalement garée à Perpignan) seraient fournis par l’énergie solaire des cellules de la carrosserie.

Si vous croyez en ce projet, vous pouvez vous inscrire sur une liste d’attente. Malgré les défis et les obstacles, Lightyear continue d’avancer vers le rêve d’une voiture solaire, un pas à la fois.

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5 commentaires

  1. Bonsoir, pour la nouvelle lightyear 2 pour fin 2025 a être en circulation mondiale, merci. Baffiera Sylvie.

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