Photo de montres et d'un smartphone autour de l'appli Withnig pour la santé connectée

Un objet connecté non médical peut-il aider les patients à mieux récupérer d’une intervention chirurgicale ? Cette question centrale dans la prise en charge orthopédique moderne a mené les sociétés B. Braun, Digikare et WITHINGS à s’associer à l’Institut de Recherche Riquet (CHU de Toulouse) pour monter une étude dédiée.

Vous êtes curieux ? Nous aussi, alors c’est parti pour davantage d’explications… 

Une étude calibrée de longue haleine 

L’Institut de Recherche Riquet, le groupe B. Braun, Digikare, et WITHINGS lancent la première étude sur l’influence d’un suivi de l’activité post-opératoire à l’aide d’outils connectés. Cette étude conjointe est nommée « Mesure de l’influence d’un suivi de l’activité postopératoire précoce sur les résultats cliniques à moyen terme après une arthroplastie totale du genou ». 

L’étude observationnelle s’étendra sur trois années, avec pour objectif de préciser l’influence des outils connectés sur la motivation des patients et la qualité de leur récupération fonctionnelle après une chirurgie orthopédique classique.

Les résultats attendus devraient confirmer les constats empiriques corrélant un soutien numérique de qualité à une meilleure autonomisation des patients. Ils montrent aussi l’évolution des rapports soignant-soigné vers une collaboration au long cours.

Élaborée dans un contexte d’augmentation du nombre d’arthroplasties du genou, du fait notamment de la diversification des indications, l’étude observationnelle vient d’inclure son premier patient.

Elle permettra de préciser les bénéfices d’un accompagnement par des outils numériques (plateforme internet et montre connectée), dans le suivi et la récupération des patients depuis la phase préopératoire jusqu’à deux ans après l’intervention.

L’apport de la technologie Withings 

Cette étude est la conjonction de plusieurs technologies. 

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L’étude prospective multicentrique inclura environ 150 de patients adultes de tous sexes, âges, races et origines ethniques. Les participants recevront une même prothèse (B. Braun) au cours d’une arthroplastie totale du genou réalisée selon la même technique. Et ce, quel que soit le praticien réalisant l’intervention.

Ils bénéficieront d’une prise en charge postopératoire similaire, avec un programme de récupération rapide de routine standardisé et une prise de poids complète précoce.

Les patients seront suivis à l’aide d’une montre connectée (WITHINGS) qui enregistrera diverses données sur la rééducation (nombre de pas par jour, distance, etc, …). Et ils bénéficieront également d’un suivi numérique standardisé pré et postopératoire, à l’aide de la plateforme dédiée Orthense© (Digikare). cela permet une collecte continue et automatisée des données de la montre connectée. 

Les résultats fonctionnels seront déterminés à 3 mois, 6 mois, 1 an et 2 ans via des questions portant sur la vie quotidienne. Le sport et les loisirs entrent aussi en compte, de façon à déterminer l’influence du monitoring digital sur la rapidité et la qualité de la récupération.

Quelle volonté derrière un tel déploiement de moyens ? 

Aujourd’hui, les professionnels de santé veulent suivre le patient au-delà d’un épisode intra-hospitalier concentré sur l’intervention, pour vivre son expérience de soins tout au long de son parcours à son domicile, en amont et en aval.

C’est d’ailleurs l’essence de la plateforme Orthense, intégrée au programme de récupération Up&Go. 

En y ajoutant une montre connectée, comme celle proposée par Withings, ils vont pouvoir confirmer les évaluations subjectives déjà réalisées. Et ainsi articuler l’observation du chirurgien, les scores et la vie du patient à proprement parler,

grâce à des données objectives mesurables sur son état fonctionnel et physique, au-delà de ce qu’il nous dit en consultation”,

résume le Pr Nicolas Reina, chirurgien orthopédique à l’institut de Recherche Riquet, promoteur de l’étude. 

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Cette vision est présente depuis quelque temps dans la profession et permet “d’augmenter” le geste chirurgical des professionnels, avec des robots et de l’imagerie connectée.

L’objectif étant bien sûr un meilleur accompagnement du patient. Et un suivi de A à Z, comme il est parfois nécessaire. Tout cela, en plus du souhait qu’expriment les patients de ne pas être laissés à eux-mêmes. 

Le patient : toujours mieux suivi et accompagné 

Les enjeux de responsabilisation du patient, anticipés comme facilités par les solutions digitales – en particulier celles évaluées par l’étude d’orthopédie connectée – représente un véritable changement de paradigme dans la prise en charge chirurgicale.

L’objectif n’est plus pour le patient de se “contenter” de sentir sa douleur diminuer avec le temps, mais d’entrer dans un mode proactif pour s’octroyer une plus grande liberté d’action, pratiquer des activités physiques et “vivre normalement”.

Paroles de professionnels 

 « Un coaching numérique adapté, dès l’amont de l’opération, permet au patient de se construire un « film », dont il est l’acteur principal et qu’il portera avec dynamisme et engagement jusqu’à son terme. La garantie d’une récupération améliorée, ainsi que les professionnels du soin le constatent empiriquement depuis de nombreuses années et que nous comptons confirmer scientifiquement par notre étude »

explique le Dr Jérôme Villeminot, chirurgien orthopédiste au centre Impulse Ortho à Haguenau, et co-fondateur de Digikare.

 « En ancrant ces données subjectives avec des données objectives numérisées via des outils de collecte fiables, nous aurons une prise sur le réel de nos patients. La digitalisation ne nous affranchira jamais de notre lien avec le patient et du besoin de la consultation physique mais nous allons pouvoir les suivre plus et mieux, au quotidien, avoir une consultation permanente avec eux, et être capables de savoir comment ils vont réellement sans les voir »

conclut le Pr Reina. 

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