Le poids d’une énergie au prix prohibitif se fait de plus en plus sentir pour les petites et moyennes entreprises (PME). Nombreuses sont celles qui flirtent avec la faillite parce qu’elles ont du mal à joindre les deux bouts. Il y a peu, le vendredi 21 octobre, la Commission Européenne et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont proposé une série de mesures immédiatement disponibles qui peuvent être prises à différents niveaux. Et cela, afin d’aider ces pays à faire face à cette situation difficile, et d’aider les entreprises à faire des économies d’énergie.

Économies d’énergie : l’UE au secours des entreprises

Des représentants des gouvernements nationaux, régionaux et locaux, ainsi que des institutions financières et des agences de l’énergie, examineront l’impact de la crise énergétique sur les petites et moyennes entreprises (PME), ainsi que les mesures que l’Union européenne (UE), les différents pays de l’UE et les PME elles-mêmes peuvent prendre pour accroître leur résilience grâce aux économies d’énergie et à l’efficacité énergétique. Un événement en ligne était organisé pour coïncider avec l’événement. Il a débuté à 11h00 (CEST), et toute personne intéressée pouvait le suivre en direct sur la chaîne YouTube de la DG Énergie.

Après les discours d’ouverture prononcés par le commissaire Kadri Simson et le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, les intervenants sont les suivants :

  • Leonore Gewessler, ministre fédérale autrichienne de l’action climatique, de l’environnement, de l’énergie, de la mobilité, de l’innovation et de la technologie ;
  • Claude Turmes, ministre de l’aménagement du territoire et de l’énergie du Luxembourg ;
  • Véronique Willems, secrétaire générale de SMEunited ; Plamen Dimitrov, président de la Confédération bulgare.
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La Commission européenne collabore avec les États membres de l’UE pour élaborer des solutions au problème de l’énergie qui puissent être mises en œuvre dans toute l’UE. La dernière série d’idées en date a été présentée en début de semaine dans le but de répondre aux préoccupations concernant la stabilité de l’approvisionnement et le coût de l’énergie. Auparavant, un large éventail de mesures a été pris pour répondre à ces préoccupations.

Des mesures d’économie d’énergie à destination des entreprises

Aider les petites et moyennes entreprises (PME) à réduire leur consommation d’énergie est l’une des stratégies les plus efficaces pour aider les PME à gérer les prix de l’énergie et les risques d’approvisionnement (couvrant le gaz, l’électricité et le pétrole). Ces mesures vont de la connaissance de la consommation d’énergie de leur entreprise à l’implication des employés et de la main-d’œuvre, qui ont un aperçu unique du fonctionnement de l’entreprise et des domaines dans lesquels elle pourrait être plus efficace sur le plan énergétique. Les audits énergétiques et les technologies de surveillance et de contrôle de l’énergie en sont deux exemples.

Lors de l’achat de nouveaux équipements ou du remplacement d’équipements existants, donner la priorité aux technologies à haut rendement et faire avancer tout projet d’investissement dans de nouvelles mesures d’efficacité énergétique sont également des exemples de stratégies d’économie supplémentaires. Les petites et moyennes entreprises ont la possibilité de réaliser des économies immédiates sur l’énergie en adoptant des pratiques d’entretien et de maintenance préventives.

La situation en France

Jeudi, la France a présenté sa stratégie d’économie d’énergie, dont l’objectif est de réduire la consommation annuelle d’énergie du pays de dix pour cent d’ici 2024. Toutefois, le plan ne prévoit aucune mesure obligatoire, ce qui est en contradiction directe avec un nouveau règlement approuvé à l’unanimité par les États membres de l’UE il y a une semaine.

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Lors de la conférence de presse au cours de laquelle le plan a été annoncé, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré que « le mot d’ordre est clair : la mobilisation générale. » Après l’introduction en juin par le Premier ministre Elisabeth Borne d’un programme d’économies d’énergie pour chaque secteur de l’économie française en réponse à la crise énergétique et aux vulnérabilités du réseau électrique national, les mesures sont le résultat de quatre mois de délibération.

Le gouvernement a prévu 15 initiatives importantes pour réduire la consommation d’énergie de 10 % en deux ans. Ces efforts vont de la réduction du chauffage dans les bureaux à un maximum de 19 degrés Celsius (66 degrés Fahrenheit) à l’incitation au covoiturage.

Le plan comprend également des mesures spécifiques pour chacun des neuf secteurs économiques et sociaux visés par l’initiative. Ces secteurs comprennent l’État, les entreprises et les organisations syndicales, les établissements ouverts au public et les supermarchés, l’industrie, l’hébergement, les transports, le numérique et les télécommunications, le sport et les collectivités locales.

En outre, les particuliers seront invités à adopter des « écogestes« , tels que la réduction du temps passé sous la douche et l’extinction des équipements domestiques lorsqu’ils sont restés en veille trop longtemps. Agir « sur le large éventail des économies d’énergie » est l’axe principal de l’action du Premier ministre en la matière.

Pas de mesures contraignantes

économies d'énergie en entreprise (PME)

Même si le gouvernement insiste sur le fait qu’il est particulièrement urgent de réduire la consommation d’énergie pendant les heures de pointe (entre 8 heures et midi et entre 18 heures et 20 heures), il ne fixe aucun objectif juridiquement contraignant. Mme Pannier-Runacher a déclaré jeudi, lors d’une interview accordée à une radio locale, qu’il n’y aurait pas de police des températures.

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En revanche, dans le plan d’action qu’elle a publié le 14 septembre, la Commission européenne a défini un objectif contraignant consistant à réduire de 5 % la consommation d’électricité aux heures de pointe. En outre, en juillet, les États membres de l’Union européenne ont conclu un accord visant à réduire de 15 % leur consommation de gaz en réponse à l’intervention militaire de la Russie en Ukraine.

Après qu’un accord politique ait été conclu entre les 27 ministres de l’énergie de l’UE le vendredi précédent, l’adoption officielle de l’objectif de réduction de la demande d’électricité a eu lieu jeudi soir. Et même si les États membres continueront à avoir la liberté de choisir les mesures d’application appropriées, l’objectif de 5 % sera toujours juridiquement applicable.


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F.A.Q.

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