Ils ne font pas vraiment parler d’eux mais ils sont là, très actifs sur le front de l’électromobilité. Certains États ont décidé – de longue date – de faire passer le véhicule électrique en priorité dans leur politique de mobilité urbaine. Aujourd’hui, les exemples se multiplient.

Incitations norvégiennes

La Norvège est un cas d’école. Déjà, par son ancienneté : depuis les années 90, avec patience et rigueur, l’Etat nordique a opéré sa mue. Ce petit pays d’à peine cinq millions d’habitants connait une situation pour le moins paradoxale : il est en Europe le premier producteur…de pétrole !

Qu’à cela ne tienne, les autorités norvégiennes ont avancé à marche forcée pour obtenir qu’aujourd’hui, 20% des automobiles neuves sont électriques. Comment ? Par des mesures lourdement incitatives : pas de taxe, pas de TVA, parking gratuits, ferries gratuits, péages gratuits, possibilité de rouler dans les couloirs de bus. Un cas à part en Europe où les mentalités sont déjà largement accoutumées à l’énergie propre : en Norvège, 95% de l’énergie est hydroélectrique.

Suède : la bonne idée, au bon moment

Autre exemple nordique : la Suède. Une fois n’est pas coutume, c’est une initiative industrielle qui pourrait y favoriser le décollage de l’automobile propre, celle de la filiale locale de Renault. Elbnb est un programme qui permet à chacun de se recharger chez un autre particulier, moyennant une durée et un prix convenu (par les particuliers eux-mêmes). Une carte permet de géolocaliser les bornes proposées mais aussi de proposer sa propre prise, chez soi, à d’autres utilisateurs de VE.

Renault Suède invite d’ailleurs lourdement à enregistrer le maximum de points de charge individuels…pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il développe ses propres bornes. L’initiative fait des petits, avec déjà 971 autres points enregistrés au Danemark et 47 en Finlande.

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A quand la France ?

L’Argentine, eProtectionniste ?

Plus loin, plus chaud, l’Argentine : le pays envisage actuellement de passer les taxes sur VE et hybrides de 35% à 5% voire à 0%. Seule restriction : ne seront éligibles à cette incitation que les marques qui possèdent un site de production en Argentine, soit Ford, General Motors, Nissan, Renault, Toyota, Volkswagen et quelques autres. Un vaste plan de bornes de charges a également été imaginé pour accompagner cet essor programmé.

Enfin, plus au Nord, le Canada envisage de rendre obligatoire – par voie légale – la vente d’un quota minimum de VE. De telles lois existent déjà en Californie et au Québec, où il devra se vendre en 2018 quelques 3,5% de véhicule à émission zéro.

Ces différents programmes devraient accélérer l’adoption de VE à travers le monde, alors que de nouveaux modèles très attendus viennent d’arriver sur le marché ou y arriveront dans les prochains mois : Audi e-Tron, Jaguar I-PACE, Chevrolet Bolt (depuis fin 2016), Tesla Model 3 (d’ici 6 mois), nouvelle Nissan Leaf (2018), Mercedes (SUV attendu en 2019), parmi d’autres.

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