Peu de temps après son lancement, le leasing social dicté par une forte ambition de démocratiser l’accès aux voitures électriques rencontre une réception moins enthousiaste que prévu. Ce dispositif avait pourtant enflammé le marché début 2024, lorsque la demande excédait largement l’offre, incitant même le gouvernement à arrêter subitement le programme après seulement six semaines.
Un départ fulgurant, suivi d’un ralentissement inattendu
La date fatidique du 30 septembre 2025 a marqué la relance d’un dispositif attendu de pied ferme par les ménages modestes français. Le gouvernement avait prévu de soutenir le financement de 50 000 véhicules électriques par ce moyen. Or, contre toute attente, les quotas ne sont pas encore épuisés, une situation paradoxale qui contraste avec la frénésie initiale observée l’année précédente.
Les marques, anticipant un élan similaire, avaient redoublé d’efforts pour promouvoir leurs offres dès le début de l’été 2025. Elles incitaient les potentiels acquéreurs à simplifier leurs démarches en pré-remplissant leur dossier en concession. Cependant, malgré ces initiatives intensives et leur communication agressive, l’engouement escompté n’est pas au rendez-vous.
Les défis cachés du leasing social
Les raisons derrière ce ralentissement sont multiples. D’un côté, les exigences administratives et les critères d’éligibilité ont pu rebuter certains potentiels bénéficiaires. D’un autre côté, la situation économique incertaine en 2025, marquée par une inflation fluctuante, a pu inciter les ménages à la prudence financière, freinant ainsi leurs décisions d’achat à crédit, même avantageux.
Une autre explication possible tient à la disponibilité croissante de voitures électriques d’occasion, plus accessibles et ne nécessitant pas l’engagement financier à long terme qu’impose un leasing.
Conclusion et perspectives
Loin d’être une fin annoncée, ce ralentissement pourrait plutôt inciter les instances concernées à réévaluer les modalités du programme. Pour surmonter cette défiance et éviter la méfiance autour d’offres avantageuses sur le papier, il serait judicieux d’alléger certaines conditions sans perdre de vue l’objectif principal : garantir un accès équitable aux nouvelles technologies vertes.
Il est probable que 2025 soit l’année de l’ajustement. Les décideurs, les constructeurs automobiles et les consommateurs devront trouver un terrain d’entente optimal pour que le leasing social remplisse sa promesse initiale.
