Tesla Model 3 accessoires

Au global la presse nous dresse une baisse de tension pour le marché du véhicule électrique. Nous avons analysé les différentes rédactions pour présenter les axes qui ressortent. Ce ne sont pas les opinions de Tesla Mag, mais ces « bruits » ont une influence sur le marché.

Des ventes en baisse ?

L’ensemble du marché automobile français a connu une chute des ventes en raison de la crise sanitaire et cette tendance s’est malheureusement prolongée en juillet 2021. Après un mois de juin en baisse (-14,68 %), malgré l’anticipation de la baisse annoncée du bonus écologique de 1000 euros au 1er juillet, le mois suivant a été qualifié de “morose” par Les Numériques. Pour cause : une baisse générale de 35 % des immatriculations par rapport à 2020. Les voitures électriques marquent le pas contrairement aux hybrides rechargeables dont les ventes ont augmenté. 

Selon les données fournies par AAA Data, il y a eu « 115 713 immatriculations de voitures neuves sur le mois écoulé, contre 178 980 en juillet 2020 et 172 224 en juillet 2019 ». Ainsi, on note une progression de 16,1 % seulement depuis janvier 2021 en comparaison avec la même période en 2020. Au final, on est loin de la forte dynamique de l’année 2020 (avec un boom de 152% des ventes comparé à 2019) mais les ventes de voitures électriques ont progressé de 60% de janvier à juin 2021 par rapport à un premier semestre 2020 atypique, avec 72454 véhicules 100% électriques immatriculés (7,9% du marché total). Pour L’Usine Nouvelle, cela reste une belle performance dans un marché en recul de 13,9% toutes motorisations confondues.

Plusieurs facteurs expliquent cette chute entre les mois de juin et juillet 2021 pour Les Numériques : un faible volume de commandes au 1er trimestre 2021 ainsi que des retards dans les livraisons dus à la pénurie de semi-conducteurs. En outre, la comparaison est biaisée par rapport à juillet 2020, quand les clients s’étaient rués dans les concessions au sortir du premier confinement. À cela s’ajoutent les nouvelles mesures antipollution (ZFE et fin des véhicules thermiques) qui découragent de potentiels acheteurs, sans oublier la baisse des bonus écologistes, qui n’est pas pour favoriser les voitures hybrides et électriques. 

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C’est justement du côté de ces derniers que la baisse est la plus importante avec seulement 8293 immatriculations (-21 %). Les hybrides rechargeables ont, quant à elles, bondi de 54 % avec 10 803 immatriculations. Néanmoins, on comptabilise depuis le début de l’année 86 378 (+45 %) nouvelles immatriculations de véhicules électriques particuliers et 83 062 (+204 %) du côté des hybrides rechargeables. Soit un total cumulé de 169 440 véhicules (+95 %) sur les sept premiers mois de l’année 2021.

Quels sont les modèles favoris chez les électriques ? 

Si en juin dernier, le podium des nouvelles immatriculations de véhicules électriques était occupé par la Tesla Model 3 avec 5001 exemplaires, suivie par les 3349 immatriculations de la Renault Zoe et les 1901 exemplaires de la Peugeot e-208, la situation est désormais tout autre pour le mois de juillet. En l’absence de la Tesla Model 3, c’est la Renault Zoe qui récupère la première place avec seulement 1148 immatriculations (-70 %). La seconde place revient à la Peugeot e-208 qui limite la casse avec 898 immatriculations (-28 %). Renault Zoe et Peugeot e-208 sont donc en tête des électriques, la troisième place étant occupée par la Fiat 500.

En 2020, la concurrence était plus limitée, ce qui amenait Renault et Tesla à dominer le marché de l’automobile électrique. Désormais, explique L’Usine Nouvelle, le paysage est plus hétérogène avec l’entrée en jeu de nouveaux modèles. Ainsi, si le modèle phare de Tesla récupère le leadership en France au premier semestre 2021 avec 13112 immatriculations, la Renault Zoé voit sa part de marché fondre face à une concurrence de plus en plus diversifiée. 

Renault Zoé : LA voiture électrique

Renault en a vendu 10 797 au premier semestre (uniquement pour les ventes aux particuliers). La Zoe sort du top 10 des ventes toutes motorisations confondues. Lors de la présentation des résultats du premier semestre, Luca de Meo a précisé que la Zoe figurerait au catalogue de Renault 2024 mais ne serait pas remplacée. C’est la future Renault 5 électrique, produite dans le Nord de la France, qui prendra le relais.

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Mais si Renault voit les ventes de sa Zoe s’effriter, l’autre citadine électrique de la marque prend le relais. La version électrique de la Twingo s’est vendue à 4424 exemplaires au premier semestre. Quant à la version électrique de la berline de Peugeot, la E-208, perd une place au classement des voitures électriques avec 9133 immatriculations. Commercialisée depuis novembre 2020, la Fiat 500 électrique signe une belle performance sur le marché tricolore, puisqu’elle arrive au pied du podium avec 4863 modèles écoulés.

Un classique de la voiture électrique : la Fiat 500

Dans le reste du top 10, on trouve la Kia e-Niro, avec 3572 ventes (qui résiste mieux que sa cousine Hyundai Kona),le mini SUV Peugeot 2008 (2772 modèles écoulés), la Volkswagen ID-3 (2508). La Dacia Spring, arrivée plus récemment sur le marché, affiche une (timide) percée au mois de juin avec plus de 500 ventes. Le nouveau SUV de Volkswagen ID4 démarre aussi discrètement.

Et dans les 15 années à venir ? 

En Europe, le paysage automobile va progressivement être chamboulé. En effet, dans une démarche de protection de l’environnement, les autorités européennes instaurent de nouvelles normes d’émissions de CO2 qui obligent les constructeurs à rendre leurs véhicules plus propres. Les instances européennes ont tout bonnement décidé d’interdire la vente de voitures thermiques à partir de 2035

Les années 2020 constituent la première vague de cette évolution profonde. Les marques sportives et de luxe constituent d’ailleurs le gros de cette première salve selon Randroid. Alpine a déjà cédé aux sirènes du 100% électrique, lorsque Bentley prévoit d’abandonner le thermique en 2026, précédé de Ferrari, Jaguar et Mercedes en 2025. Si Lotus, Stellantis, Opel et Fiat tablent sur une arrivée plus tardive, elles ne sont pas en reste !

Mercedes EQS : la voiture électrique nouvelle génération de la marque allemande

Quant à l’année 2030, elle promet un vrai tournant dans le paysage automobile. Les plus gros fabricants du monde n’auront désormais plus d’autre choix que de tourner une longue page de leur histoire pour basculer dans un monde 100% électrique, cinq ans avant les mesures strictes de l’Union européenne. 

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Du côté des groupes allemands, Porsche, Mini (filiale de BMW) Audi et Volkswagen, vont tous se lancer dans la grande aventure en 2030 pour les deux premiers cités, puis 2033 et 2035 pour les deux autres. L’année 2030 a également été privilégiée par Volvo et la firme tricolore Peugeot, tout comme le géant américain Ford et le Japonais Honda. 

Selon Randroid, cette nouvelle décennie sera donc le théâtre d’un changement fort, à la fois impulsé par l’Europe et les constructeurs automobiles eux-mêmes. Les voitures thermiques vont à terme devenir minoritaires en termes de ventes et appartiendront petit à petit au passé… au profit du 100% électrique !

En bref 

Si le mois de juillet 2021 a été compliqué pour la voiture électrique, la dynamique le concernant ne peut s’y résumer. L’année 2020 a d’ailleurs été marquée par un boom et la régression actuelle s’explique par de nombreux facteurs. Cette évolution dans le sens du 100% électrique date déjà de plusieurs années et s’inscrit dans le futur avec force, en témoignent les contraintes législatives et les nouveaux modèles proposés par les constructeurs. D’autres sont à venir, la concurrence n’a pas fini de se diversifier… 

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